L'Aquatimer Split Minute Chronographe d'IWC est une nouvelle sensation horlogère mondiale. En effet, une trotteuse des minutes
fonctionnant de manière séparée et avec laquelle on peut mesurer d'une manière simple des temps intermédiaires dans et hors de l'eau vient se rajouter au chronographe. La suggestion est venue de plongeurs expérimentés. Et nos horlogers l'ont mise en œuvre d'une manière remarquable.
Toute flotte possède un navire amiral. Au sein de la nouvelle famille de montres particulièrement étanches et aptes à la plongée d'IWC, cette place revient sans conteste à l'Aquatimer Split Minute Chronographe. Un temps fort sur le plan technologique et horloger, auquel sont liés plusieurs brevets déposés. Pour ainsi dire c'est le «Nec-Plus-Aqua» dans le domaine des montres mécaniques de plongée, qui célèbre en 2004 sa première mondiale spectaculaire à Genève.
Pour la première fois, avec l'Aquatimer Split Minute Chronographe, une montre de plongée a été développée, dans laquelle le mouvement de chronographe normal et automatique avec une mesure de temps additionnels allant jusqu'à 12 heures n'est pas le seul à être intégré.
En effet, la montre a également été dotée d'une aiguille entraînée des minutes à fonctionnement séparé et totalement indépendante du chronographe. Concrètement, cela signifie que l'aiguille des minutes est intégrée en tant qu'aiguille en sandwich ou aiguille double. L'une des deux aiguilles jumelles, celle du dessous, peut être arrêtée n'importe quand par pression sur le baladeur apposé sur le bord gauche du boîtier, alors que la deuxième aiguille continue à tourner de manière parfaitement normale.
Le baladeur en question, intégré au boîtier, fonctionne à la manière d'un interrupteur à bascule et est actionné de façon parfaitement
compréhensible puisqu'il ne connaît que les deux positions facilement repérables sur le plan optique que sont la marche et l'arrêt. L'aiguille jumelle ou entraînée, qui est arrêtée, est de nouveau recouverte en un clin d'œil par l'aiguille des minutes lorsque l'interrupteur est remis en position arrêt. Cette fonction supplémentaire unique au monde d'aiguille entraînée des minutes, qui peut être activée sans danger sous l'eau à n'importe quelle profondeur jusqu'aux 120 m auxquels résiste la montre, est née d'une
collaboration avec et sur proposition de plongeurs expérimentés. Leur désir est devenu un devoir pour nous – et un véritable défi pour nos horlogers.
Les amateurs de plongée ont soulevé le point suivant: une montre de plongée dont le triangle de marquage de la lunette tournante
interne est porté, au début de la plongée, à hauteur de l'aiguille des minutes affiche certes la totalité progressive du temps de plongée, mais une amélioration logique dans la pratique pourrait cependant consister à pouvoir mesurer de manière séparée mais pourtant simple un temps intermédiaire, notamment pour la durée de la remontée contrôlée dans le temps ou pour les arrêts de décompression qui doivent être respectés. Sous l'eau, la sensation normale du temps n'est ressentie que de manière insuffisante. Et l'équipement peut également servir de système d'urgence possible en cas de panne de l'ordinateur de décompression.
Cette fonction supplémentaire – parfaitement utilisable indépendamment de la plongée – est possible grâce à la fonction Split Minute nouvellement conçue par IWC: lorsque le mécanisme est enclenché par l'interrupteur à bascule spécialement étanche et dont le brevet a été déposé, l'aiguille entraînée qui tourne simultanément de manière invisible sous l'aiguille des minutes reste bloquée. L'aiguille des minutes signalisée en jaune se dis tingue sur le plan colorimétrique de l'aiguille rattrapante, de sorte que les deux ne peuvent pas être confondues.
La différence entre l'aiguille entraînée et l'aiguille des minutes qui continue à tourner normalement indique, lors de la plongée, le temps intermédiaire, de remontée ou de décompression recherché. La durée totale de la plongée (ou encore une durée totale qui devait être mesurée), qui peut être lue sur l'aiguille des minutes qui continue à tourner ainsi que sur la lunette tournante interne de la montre, n'est en aucun cas perdue lors de cette mesure.
L'utilisation la plus simple dans les conditions les plus défavorables sous l'eau a constitué une préoccupation constante lors de la mise au point de cette innovation technique. La fonction brevetée a cependant été résolue d'une manière particulièrement intéressante et jamais encore trouvée jusqu'ici sur le plan de la technique horlogère.
Technique horlogère en deux temps
Dans le détail, il s'agit du processus suivant: l'interrupteur à bascule ferme ou ouvre de manière directe ce que l'on appelle la pince de l'aiguille entraînée qui se pose, lors de l'arrêt de la deuxième aiguille des minutes, sur ce que l'on appelle une roue d'arrêt dans le rouage à aiguille qui est liée fermement à un engrenage d'aiguille entraînée des minutes. L'aiguille entraînée
se situe à son tour sur celle-ci.
A la différence des constructions connues avec lesquelles normalement seule une deuxième trotteuse centrale d'arrêt des secondes est entraînée dans le sens décrit ci-dessus – donc seulement dans un laps de temps de 60 secondes –, la construction a été étendue ici à l'aiguille des minutes et donc à un intervalle de temps 60 fois plus long. Ce qui est suffisant pour les buts recherchés pendant la plongée. Ce qui est également nouveau, c'est que dans l'Aquatimer Split Minute Chronographe, le mécanisme propre de l'aiguille entraînée avec le dispositif de remise à zéro qui doit de nouveau recouvrir l'aiguille arrêtée avec l'aiguille courante des minutes, ne repose pas, comme on pourrait le supposer, sur le rouage à aiguille du côté du cadran. Il a sa place précisément à côté, dans la platine du mouvement. Le dispositif de remise à zéro, avec une roue à cœur plus un cœur de levier et une roue de levier de remise à zéro à couplage, est donc apposé à l'extérieur en tant qu'unité de construction séparée
et il est relié aux rouages à aiguille par des engrenages: la roue de l'aiguille entraînée des minutes sur l'axe central déjà décrite se situe dans la zone horizontale, en empiétement sur la roue du levier de remise à zéro. Lorsque la pince de l'aiguille entraînée est ouverte, l'aiguille entraînée qui était bloquée doit donc sauter pour reprendre son ancienne position et la roue du levier de remise à zéro fait de nouveau pivoter dans la position désirée – en combinaison avec le cœur de levier – la roue de l'aiguille entraînée sur laquelle se situe l'aiguille entraînée. Autrement dit: elle place l'aiguille entraînée exactement au-dessous de l'aiguille
courante des minutes. Les deux aiguilles poursuivent ainsi leur course ensemble. Ce mécanisme non pas axial mais coaxial d'aiguille entraînée permet une construction plus stable et ne requiert aucune sollicitation supplémentaire du mouvement de la montre.
La lunette tournante interne de plongée de la montre sur laquelle on peut lire le temps de plongée mais aussi le temps intermédiaire est (tout comme pour l'Aquatimer Chrono-Automatic) réglée par le bouton poussoir bifonctionnel de remise à zéro sous forme de couronne du chronographe. Ce qui signifie que le bouton poussoir de remise à zéro sur les «4 heures» est intégré en tant que couronne de réglage avec laquelle la lunette tournante interne de plongée peut être réglée par l'aiguille des minutes de la montre – uniquement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. En même temps, cette couronne peut être poussée comme le bouton poussoir normal de remise à zéro du chronographe et remet l'aiguille du chronomètre sur zéro lorsque la montre est arrêtée. Cette technique de couronne bi-fonctionnelle a déjà été utilisée une fois avec la «Deep One» d'IWC, pour la remise à zéro de l'aiguille entraînée de la mesure de la profondeur.
Ce navire amiral puissant et aux multiples facettes de la flotte Aquatimer, avec son diamètre de boîtier de 44 mm et une hauteur de construction imposante de 16,3 mm, n'existe qu'en titane avec un bracelet en titane ou avec un bracelet noir en caoutchouc.