Chronomètre 27

Autrefois, la mesure du temps n'avait d'autre objet que la recherche de la plus grande exactitude possible. Cette quête donna naissance aux “montres d'observatoire”. Ces gardes-temps présentaient une précision exceptionnelle au niveau des composants importants pour la fonctionnalité du mouvement, au détriment de l'esthétique qui passait au second plan. Polies avec le plus grand soin, les surfaces des pignons et des roues étaient parfaitement ajustées pour pouvoir s'inscrire dans des marges de tolérance très étroites; le balancier et les ressorts étaient préalablement testés avant d'être sélectionnés individuellement, les pivots, les coussinets et les pierres étaient réalisés selon des dimensions parfaitement exactes. De telles montres étaient conçues dans l'unique but d'atteindre des sommets de précision. En conditions de test, elles ne déviaient en moyenne que de quelques dixièmes de seconde par jour, ce qui correspondait à un niveau d'exactitude qui, même au 21ème siècle, est quasiment inimaginable dans les montres mécaniques. Les montres d'observatoire n'étaient pratiquement jamais vendues au grand public: elles étaient réservées uniquement aux essais, comme un témoignage de l'esprit de compétition régnant entre les sociétés horlogères qui tentaient ainsi de prouver leur mérite individuel en visant la précision la pluCal 27 1s extrême.

Après le lancement des mouvements mécaniques dits à ‘battements élevés', l'horlogerie a été marquée, dans les années 1970, par la culture de la perfection électronique basée sur le quartz. Les essais en observatoire ont été peu à peu abandonnés avant de disparaître complètement. Ils ont été remplacés par une méthode basée sur des lots électroniques testant des mouvements non emboîtés en masse en guise de contrôle qualité pour une production à large échelle. Au fil des années, l'augmentation du nombre de mouvements à tester a conduit à la création d'un institut appelé COSC qui s'est donné pour mission d'assurer en grandes quantités la mesure chronométrique des mouvements.

La renaissance de la montre d'Observatoire
La chance a voulu que Kari Voutilainen découvre plusieurs mouvements façonnés par Longines dont la configuration rectangulaire inhabituelle n'a jamais été achevée depuis leur première fabrication. Après les avoir examiné de près, il prit la décision de créer une série très limitée de montres-bracelets en recourant à ces remarquables calibres. Chacun de ces mouvements est pris séparément, de nombreuses nouvelles pièces ont été manufacturées, ajustées techniquement et testées avant de recevoir une finition d'anglage, de perlage, de dorure et de glaçage afin d'atteindre le degré le plus élevé possible de perfection visuelle et technique. A l'issue de ce travail, chaque montre est dotée d'un cadran délicatement ouvragé, d'un boîtier et d'aiguilles fabriqués dans le style caractéristique des ateliers Voutilainen.

La courbe intérieure du spiral de Grossmann
Comme il sied à des calibres historiques aussi exceptionnels, Kari Voutilainen a décidé de recourir à un système extrêmement rare, pour ne pas dire unique, de courbe de spiral de balancier porté à son degré de sophistication le plus élevé. Dans ce système bien particulier, la trajectoire extérieure du spiral utilise la courbe Bréguet, à l'image de celle que l'on trouve dans les montres les plus raffinées, tandis que la courbe intérieure, toute aussi importante, recourt à la courbe intérieure peu connue de Grossmann. Ce dernier a mis au point un procédé qui accorde au niveau du spiral une attention identique aux courbes intérieures et extérieures. En ce début de 21ème siècle, ce dispositif, délaissé et pratiquement tombé dans l'oubli, s'est réincarné dans la montre-bracelet OBSERVATOIRE et souligne le fait que nombre d'anciennes techniques horlogères méritent aujourd'hui d'être remises à l'honneur.

Grand Prix de Genève 2007
Les ateliers Voutilainen ont déployé une activité horlogère remarquable en 2007; une heureuse surprise est venue en outre couronner cette année. Après une première sélection, qui a retenu 9 montres proposées par des marques horlogères de tous horizons, la montre-bracelet Kari Voutilainen OBSERVATOIRE a remporté le premier prix dans la catégorie montres hommes du Grand Prix de Genève. Cela représente une formidable reconnaissance de l'atelier indépendant Kari Voutilainen et également de ses conceptions esthétiques à la fois inédites et classiques qui portent les détails mécaniques à leur apogée. Cette distinction prestigieuse, décernée par un jury composé d'experts de l'horlogerie suisse, constitue une reconnaissance publique de la maîtrise horlogère et un soutien à la conception de pièces exceptionnelles. La nouveauté 2008, soit les montres-bracelets calibre 27, poursuit sur la voie de la tradition lancée par ce prix.