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Bulgari

Commedia Dell Arte

Boîtier
Or gris
Bracelet
Cuir
Boucle
Boucle déployante
Etanchéité
30 m
Taille
ø 54 mm
Epaisseur
16,36 mm
Mouvement
Mécanique à remontage manuel
Réserve de marche: 48 h, 18000 alt/h
Fonctions
Minutes rétrogrades, Heures sautantes, Automate, Répétition Minutes
Référence
BGGW54GLCA/BR
Lancement
2013
Collection
COMMEDIA DELL ARTE / Série limitée à 3 séries de 8 pièces exemplaires
Prix HT
400’000 CHF
Description

Grandes complications et savoir-faire artisanal se rencontrent pour donner vie à une création inspirée du théâtre de rue italien du cinquecento, avec ses troupes d’improvisation itinérantes, ses masques et sa galerie de personnages codifiés. Les trois protagonistes les plus emblématiques de cette tradition, Briguelle (Brighella), Polichinelle (Pulcinella) et Arlequin, occupent le centre du cadran. Lorsque le mécanisme de répétition à minutes avec gong cathédral est activé, les trois comédiens s’animent devant un décor extrêmement élaboré, représentant un palazzo de la Renaissance. Cinq à sept éléments mobiles les animent en fonction de la scène.

Seul un petit nombre de grandes maisons d’horlogerie sont capables de réaliser des montres à sonnerie. Bulgari en fait partie. Après avoir mis au point des mécanismes à deux, trois et quatre marteaux, Bulgari présente aujourd’hui Commedia dell’Arte, montre dotée d’un mécanisme de répétition à minutes avec gong cathédrale à deux marteaux. Ce gong se distingue des modèles standard par sa taille : la lame d’acier fait deux tours de boîtier au lieu d’un seul. Le résultat : un son plus riche et plus profond et une résonance plus marquée.

UNE SONNERIE QUI DONNE VIE AUX PERSONNAGES

Si le mécanisme de répétition à minutes est fascinant en lui-même, la montre Commedia dell’Arte possède d’autres caractéristiques techniques plus poussées encore, puisqu’elle associe à sa sonnerie une série d’animations donnant vie à une scène complexe sur chacun des trois cadrans. Le mécanisme fait sonner les heures, les quarts d’heure et les minutes à la demande et dans différentes tonalités, animant à chaque fois les différents personnages du cadran : Briguelle, Polichinelle et Arlequin apparaissent ainsi à chaque exécution. Un véritable chef-d’œuvre d’automation semble leur donner vie et leur fait exécuter un ballet dans lequel chacun chante et joue d’un instrument.

Dès que retentit la sonnerie, le personnage central lève le bras gauche, puis ses quatre compagnons de scène se mettent à tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre : pieds, bras, poitrine, tête, etc. Les multiples éléments mobiles rendent la scène particulièrement riche et animée — un véritable exploit pour des automates contemporains — avec en toile de fond un palais italien du XVIe siècle, situé à Venise, Naples ou Bologne.

Le mécanisme de ce chef-d’œuvre est naturellement très complexe et les cadrans représentant les différentes scènes témoignent d’une extrême minutie. Ces disques en or 18 carats réunissent plusieurs techniques artisanales : miniature, gravure et embossage. Les trois scènes représentent trois grandes cités de la Renaissance italienne — Venise, Naples et Bologne — et rendent brillamment hommage à la tradition des automates, art tombé en désuétude. Leur complexité n’a d’égale que la perfection du mouvement mécanique qui semble leur donner vie, un calibre BVL 618 entièrement fini à la main. En plus de ses automates, ce mouvement comprend un mécanisme de répétition à minutes avec gong cathédrale et un affichage de l’heure sautante à six heures.

Cet ingénieux mécanisme est logé dans un boîtier en or blanc 18 carats et Magsonic®, alliage technologique qui permet d’optimiser la résonance. Le verrou actionnant la répétition à minutes est situé à dix heures. Chacune des trois versions porte le nom italien du personnage central gravé sur le cadran : Harlequin, Pulcinella ou Brighella. La série Commedia dell’Arte est une édition limitée à trois fois huit exemplaires.

UN RARE NIVEAU DE COMPLEXITÉ

Le cadran de chaque scène inspirée par la commedia dell’arte est une œuvre d’art à part entière, dont la réalisation, hautement complexe, a été assurée par l’atelier genevois Olivier Vaucher. La première étape est la gravure, qui exige des trésors de minutie et durant laquelle les différents éléments de la scène sont façonnés dans l’or 18 carats. Les effets de relief, de profondeur et de volume sont obtenus par le jeu de la gravure et d’une peinture en trompe-l’œil. Chaque cadran se compose ainsi de quatre niveaux : le personnage central, les personnages secondaires (appliqués) et le décor (premier plan et arrière-plan).

L’animation des personnages est une opération technique complexe. Les articulations qui leur permettent de bouger sont dissimulées : les bras, par exemple, passent sous le torse. Le graveur utilise une quinzaine d’outils différents au cours de cette étape complexe, notamment pour donner aux personnages leur expression réaliste. De la même façon, les personnages animés sont ingénieusement reliés au cadran, puisque le bas est maintenu par les jambes ou pivots, tandis que les index sont suspendus sans contact avec le cadran entre sept et onze heures.

Après le travail du graveur, tout en patience et en délicatesse, vient celui du miniaturiste, qui doit posséder à la fois un sens artistique très sûr et une maîtrise parfaite de la technique. Il lui faudra en effet de trois à cinq semaines pour venir à bout de la scène en utilisant une douzaine de couleurs de base. En plus de l’extrême petitesse des éléments à peindre — soit directement sur le disque en or, soit sur les personnages eux-mêmes — qui requiert la plus grande méticulosité, l’artiste doit tenir compte des incisions pratiquées dans le précieux métal pendant la phase de gravure. Il doit aussi savoir utiliser la couleur pour alterner entre effets de lumière, d’ombre et de transparence et sélectionner des teintes complémentaires pour les différents éléments.

Tout au long de la fabrication, le cadran fait entre trente et cinquante passages au four (une heure à exactement 80 °C à chaque fois) avant que ne soit obtenu le résultat final. La réalisation d’un cadran comme celui de la montre Commedia dell’Arte exige donc une très grande expérience. L’artiste à qui a été confié ce projet a d’ailleurs avoué qu’en 35 ans de métier, elle n’avait jamais travaillé sur une pièce aussi complexe.