Le Régulateur Louis Erard x Cédric Johner Mauve
Réserve de marche: 38 h, 28800 alt/h
La nouvelle collaboration de Louis Erard franchit une nouvelle étape dans l’exploration de la belle horlogerie contemporaine. Cette fois, il n’est pas seulement question de signatures, de tous ces détails qui font la griffe d’un créateur. Cette fois, l’horloger-joaillier Cédric Johner a décoré de sa main, avec son perloir, les masses de chaque mouvement. Boitier de 39 millimètres, deux variations (bleu, mauve), deux fois 178 exemplaires.
Voilà comment une montre devient un message. Mieux, un symbole. L’image même du partage. Louis Erard a pris l’habitude d’ouvrir le champ de vision de l’horlogerie contemporain, en invitant des architectes, des artistes, des artisans, des métiers d’art, des horlogers indépendants. Cette nouvelle collaboration avec le Genevois Cédric Johner est à la croisée de tous ces chemins.
Cédric Johner — il le dit lui-même — pratique une « horlogerie intuitive ». C’est-à-dire qu’il fait ses montres sans plans. Il réalise un premier composant, puis le suivant, qui viendra s’y ajuster. Et ainsi de suite, jusqu’à la montre terminée, décorée. Montre après montre, une à la fois, à la commande, juste quelques unités par année. Il part souvent de mouvements existants. Il aime les mécaniques vintages. Il les sélectionne, pour l’équilibre de leur architecture, pour leur état. Puis il les démonte, les restaure, les décors, les réassemble. Il passe ensuite à l’habillage, qu’il réalise dans son atelier, à la main, en partant de métal brut ou à peine mis en forme, qu’il usine sur des machines conventionnelles. Sans plans, sans assistance informatique.
Il travaille seul. Et seulement avec ses deux mains, il peut tout faire. Comment fait-il ? C’est toute l’histoire de Cédric Johner. Un artisan à part, qui a connu toutes les mutations du secteur et a pratiqué tous les métiers. Sa carrière commence par un apprentissage de joaillier, chez Chopard. Il complètera avec une formation d’horloger. Mais c’est surtout la pratique qui lui a tout appris. Profitant de chaque occasion et de chaque rencontre pour apprendre.
Il devient indépendant tout de suite, dès la fin de son apprentissage. Se met au service des clients, réalise des pièces sur mesure. Joaillerie, bracelets, boitiers, montres complètes. Un jour des années 1990, il franchit le pas et réalise une première montre, pour lui. Il dessine une boite, qu’il nomme Abyss. Un design unique, né de la main, de la lime, pas de la tête. L’une de ses particularités est une ouverture de cadran hexagonale. Sur cette base, il se livrera à toutes les variations, trois aiguilles, grandes complications. Il développera ses propres décorations, comme sa tapisserie de grains réalisés au perloir, un pur outil de joaillier.
Il lui manquait une chose : réaliser une pièce moins exclusive, qui ne soit pas réservée aux collectionneurs, mais sans faire de concession et en gardant toutes les signatures de son art.
C’est là que Manuel Emch, directeur artistique et CEO de Louis Erard frappe à sa porte. Ils se connaissent, partagent les mêmes valeurs. Ils veulent travailler ensemble. Leur poignée de main est comme un pont jeté entre deux mondes, entre la montre d’artiste et la belle horlogerie accessible. Le partenariat est lancé. Le pitch tient en quelques mots : réaliser une création de petite série aussi raffinée qu’une pièce unique, sans faire de concession.
Le résultat le voilà. Le Régulateur Louis Erard X Cédric Johner, deux variations, l’une avec cadran bleu, l’autre en mauve, limitée à deux fois 178 exemplaires. Toutes les signatures sont présentes. Celle de Louis Erard, le boitier Excellence, la couronne sapin, le calibre régulateur. Et toutes les signatures de Cédric Johner. La sophistication extrême du cadran, avec son décor gravé comme un guillochage, ses compteurs d’heure et de minute tournés et concaves, pour rajouter des contrastes et du volume. L’ouverture de la lunette, hexagonale, si reconnaissable. Sans oublier la touche artisanale : la masse du mouvement automatique décorée de la main de Cédric Johner, 230 petits grains sortis au perloir, masse après masse, dans son atelier.
Ensemble, on est toujours plus fort.