Slim d'Hermès Email

Slim d’Hermès inspire une cadence aux lignes pures. Du dessin de la boîte au tracé des chiffres, la collection donne la mesure d’un retour à l’essentiel de l’art horloger. La ligne Manufacture accueille désormais une pièce qui rende hommage au travail de l’émail grand feu.

« La collection est née de rencontres, entre la maison, des créateurs et des artisans. L’élégance singulière de Slim d’Hermès, à la fois contemporaine et classique, exprime l’essence de la maison », souligne Philippe Delhotal, directeur de création de La Montre Hermès.

Dans une quête de l’épure, arts graphiques et habileté horlogère entrent en résonance. Le savoir-faire de la maison s’illustre à travers le cadran, le boîtier et le calibre extra-plat manufacturé. Les lignes, d’une élémentaire sobriété, sont portées par la finesse du boîtier, tandis que le dessin des cornes figure un angle droit. Leur élan se prolonge jusque dans les attaches, sur lesquelles le bracelet semble s’enrouler. D’une extrême simplicité, entre rigueur et équilibre.

Une typographie inédite

Avec Slim d’Hermès, Philippe Apeloig dessine pour la première fois l’essence typographique d’une ligne horlogère. Cette typographie, au rythme sobre et léger, se révèle sur une grande ouverture de cadran.
« Je l’ai construite autour de fondamentaux, comme un compositeur dispose sept notes seulement sur une portée et fait naître une symphonie », explique Philippe Apeloig.
« Le corps humain en mouvement m’inspire, j’explore les volumes et le rythme par la répétition et le chevauchement des motifs. »
Le tracé des chiffres respecte la fonction naturelle d’une montre, la lisibilité de l’heure, abandonnant tout superflu. Conçus comme des formes géométriques, les index s’esquissent d’un seul trait, sans contrepoids aux extrémités. Là où les pauses soulignent la mélodie dans une partition, les lignes s’interrompent parfois, espaces silencieux dans le dessin, figurant la cadence du temps.

Le savoir-faire de l’émail grand feu

L’ouverture du cadran de cette ligne horlogère offre un espace privilégié aux métiers d’arts et savoir-faire d’exception, une signature de la maison. À la Slim d’Hermès Manufacture, Hermès associe la technique rare de l’émail grand feu. Sa réalisation requiert la maîtrise d’un geste exigeant autant que délicat.

Une première étape consiste à disposer deux petites tiges sur une plaque de cuivre qui permettront ensuite de fixer le cadran au mouvement. Placée sur un support de bois galbé, l’artisan frotte sa surface pour le condenser, le rigidifier et l’affiner jusqu’à 0,2 mm. Ce geste lui confère la solidité nécessaire pour éviter les déformations qui briseraient l’émail de verre.

Puis intervient l’émaillage. Le disque de cuivre est enduit sur ses deux faces d’un liquide inflammable, à la composition maintenue secrète. A l’aide d’un pinceau, l’émailleur dépose sur la surface une fine couche régulière de poudre d’émail blanc, avant de mettre le tout dans un four chauffé à 830°, ce qui vaut à cette technique le nom d’émail « grand feu ». Le liquide s’enflamme immédiatement, laissant seule la poudre d’émail fusionner sur la surface en cuivre.

Lorsque l’artisan détermine le point de fusion adéquat, il sort le disque du four. La première couche est encore transparente, bosselée et verte par réaction au cuivre. Mais l’artisan réitère ces mêmes gestes de badigeonnage, saupoudrage et cuisson cinq à six fois, jusqu’à l’obtention d’un émail d’un blanc intense, lisse et brillant. Le glacis obtenu grâce au savoir-faire de l’émail « grand feu » ne nécessite aucun polissage de sa surface.

L’émail blanc habille ainsi les trois niveaux de profondeur du cadran : un premier cercle avec les index, un deuxième au centre, enfin un micro-cadran pour la petite seconde à 6 heures.

Le moment est venu de décalquer les index sur le disque blanc. L’artisan transfère grâce à un tampon de gélatine plusieurs fois la pâte d’émail noir sur l’émail immaculé. Un nouveau passage au four fige les inscriptions de façon inaltérable et la pression d’un charbon de bois sur la surface lui confère sa planéité finale.

Enfin, intervient une étape extrêmement délicate pendant laquelle l’artisan parfait le pourtour du disque émaillé. Il lime à la main les flans et crée ainsi des angles pour permettre à chaque élément qui compose le cadran de s’imbriquer les uns aux autres. Les trois parties du cadran de la Slim d’Hermès Émail grand feu sont ainsi soudées à l’étain selon ses spécificités.

L’expérience acquise au fil des ans permet à l’artisan de maîtriser les subtilités de chacune des étapes. Un cadran exige 8 heures de travail.

Les horlogers avaient autrefois coutume d’appliquer le savoir-faire de l’émail « grand feu » aux cadrans. Cependant, avec l’apparition d’autres savoir-faire, cette technique exigeante est devenue rare. L’émail « grand feu » se distingue par ses qualités exceptionnelles, comme l’intensité inaltérable de sa couleur, ou encore sa surface au rendu quasi organique et vibrant.
Slim d’Hermès Émail grand feu se pare d’une boîte d’or rose, au dessin d’une grande finesse et d’un bracelet en alligator mat havane ouvragé dans les ateliers cuir d’Hermès, fruit du savoir-faire sellier-maroquinier de la maison.

Le mouvement H1950

Au cœur de la Slim d’Hermès Manufacture bat le mouvement extra-plat H1950. Révélé par le fond saphir ouvert, il permet d’afficher les heures, les minutes et une petite seconde à 6 heures. Ce calibre de 2,6 mm offre une réserve de marche de 42 heures. Un micro-rotor, complication technique en horlogerie, permet le remontage automatique. Les finitions sont réalisées dans le respect de la tradition horlogère, à l’image des ponts, anglés à la main. Ce mouvement, comme tous ceux signés Hermès, est tapissé d’un décor de semis de H.

De l’esquisse initiale au garde-temps final, Slim d’Hermès Manufacture compose une symphonie entre arts graphiques et technique horlogère.